Artesian bar à cocktail à Londres. Impossible de passer par la capitale anglaise sans se rendre dans ce qui avait fait les unes des presses spécialisées il y a plusieurs mois: Artesian à Londres, dont Remy Savage a pris les commandes fin 2017.
Du Little Red Door à l’Artesian
Si les Parisiens connaissent Remy Savage, c’est car il a propulsé le groupe Bonhomie (Little Red Door, Lulu White, Bonhomie) parmi les meilleurs bars à cocktails parisiens et plus particulièrement le Little Red Door à la 11eme place du World’s 50 Best bars 2017. Il faut dire que le barman a fait attraper des torticolis avec son fameux cuban roll haut perché, ce qui en a fait sa marque de fabrique. Désormais, Remy Savage est outre Manche. Changement d’ambiance dans le très guindé Artesian Londres pas très loin d’Oxford Circus.
À peine entrée, on reconnaît la touche artistique du maître des lieux : ambiance feutrée, musique débridée, et ambiance chic décontractée : chemise retroussée, cravate bien ajustée, tablier en jean et tatouages de sortie. Nous n’avons pas eu la chance de voir Remy qui était en déplacement professionnel. Qu’à cela ne tienne, il est temps de se plonger dans la carte.
Une carte très inspirée : Artesian Moments
La carte d’un bar à cocktail vous permet assez vite de voir dans quel monde vous entrez. Est-ce les études de philosophie de Remy Savage qui l’ont inspiré ? Peut-être. Bien qu’on touche plus à la psychologie avec cette carte qui retrace les grandes étapes de la vie de tout un chacun :
- – you turn 18
- – your heart was broken
- – you looked back
- – you finally retired
- – etc…
En fonction de votre mood, vous pourrez vivre une douce nostalgie ou un profond cafard. Un préambule à la carte nous explique qu’en étudiant plusieurs centaines de personnes, des odeurs sont associées à ces moments clés. C’est l’origine de cette carte.
La carte est très esthétique, mais elle se fait un peu au détriment de la lisibilité de ce que l’on va commander. Il nous faudra demander à la serveuse plus de précision pour orienter notre choix.
Étant trois, nous testerons trois différents cocktails :
– your heart was broken
– you turn 18
– first kid
Pas de chichi sur la verrerie, mais un travail de qualité sur la glace pour Your Heart was broken à base de Craigellagie 13 ans, cacao, sake, raicilla, verjus. Un cocktail original qui tient ses promesses : les saveurs acides puis le réconfort apporté par le cacao et le whisky.
Même sensation pour first kid qui réussit parfaitement bien son ambition avec son aspect festif.
En revanche, mauvaise pioche pour You turn 18 : Tequila Patrón Silver, tomatillo, ananas, bière, et sel fumé. Sur le papier, on nous avait vendu un long drink avec du caractère. Dans les faits, on a réceptionné un cocktail lisse. Bon, tant pis. On ne peut pas avoir juste à tous les coups, mais c’est dommage quand c’est celui recommandé par la serveuse en fonction des goûts donnés…
On s’étonnera aussi dans un établissement de ce standing avec des cocktails à plus de 17£ (sans les charges…) de la présence de noix de cajou pimentées, clairement délicieuses, mais qu’on a plus l’habitude de voir dans d’autres types d’établissements.
Au final, une addition plutôt salée : 70 livres (presque 80 euros) avec une expérience en demi-teinte… On reviendra un jour où le maitre des lieux sera là.
[…] ont été réalisées par Simone Caporale à l’époque où il travaillait à l’Artesian à Londres, d’une certaine manière j’ai appris beaucoup de choses de lui, donc […]