Cointreau, tout le monde connait cette bouteille emblématique. Mais finalement beaucoup sont restés sur des clichés. Pour mieux connaitre la marque, Georges est parti à la rencontre de Maeva, brand ambassadrice Cointreau. L’occasion qu’elle nous parle de son métier et de la marque.

Peux-tu nous présenter ton parcours ?

A 18 ans je quitte mon Jura natal pour m’installer à Lyon et commence des études en communication et marketing. Avant de rejoindre la capitale, je me suis expatriée deux ans : 1 an au Mexique en échange universitaire, puis 1 an en Australie et en Asie où j’ai travaillé en tant qu’ambassadrice pour une marque de dermo-cosmétique et voyagé par la même occasion ! J’ai ensuite terminé mes études avec un Master en Management de la Communication au CELSA.

Aujourd’hui, cela fait 4 ans que je suis à Paris et que j’ai intégré le monde des spiritueux.

Avant d’être brand ambassadrice pour Cointreau j’avais rejoint l’équipe Communication Rémy Martin et LOUIS XIII.

 

Pourquoi t’être orientée dans les spiritueux ?

Avant d’en faire son métier, il faut être passionné ! Visiter des distilleries et des domaines pendant mes voyages en France ou à l’étranger, participer à des salons, aller à la rencontre des petits producteurs, tout cela fait partie de mon quotidien.

J’ai d’abord été attirée par le monde des vins et ai effectué un premier stage en agence où je m’occupais des RP de cavistes parisiens et des vins de Provence. Le contact avec les viticulteurs, la mise en avant de produits nobles et du savoir-faire de personnes passionnées, c’est ce qui m’a conforté dans mon envie de poursuivre dans ce secteur en m’ouvrant au monde des spiritueux.

 

Depuis combien de temps es-tu ambassadrice ?

Cela fait maintenant un an que je suis ambassadrice Cointreau France, mais je pars pour une nouvelle aventure très prochainement.

 

Quel est ton rôle pour Cointreau ? Est-ce la seule marque dont tu t’occupes ?

Effectivement, Cointreau est la seule marque je représente. Je partage mes journées entre l’organisation d’événements, partenariats, dégustations – formations et master class, et bien entendu le suivi de mes clients dans le secteur du CHR notamment. Pour résumé, mes missions se partagent entre l’éducation autour de la marque et l’activation de cette dernière dans les établissements.

Ce que j’apprécie dans mon métier c’est que chaque jour est différent ! Je ne pourrai pas vous raconter une journée type même si j’essaye d’organiser mes semaines selon les besoins : le lundi je m’occupe de tout ce qui est administratif et du mardi au vendredi je passe la majorité de temps sur le terrain. Le début de semaine est plus consacré aux rendez-vous avec mes clients et fin de semaine aux activations.

 

Comment vois-tu actuellement le monde du bar et des spiritueux ?

Depuis quelques années, on est dans un véritable boom des bars avec des concepts de plus en plus créatifs et différenciant (speakeasy, cocktail pairing, etc.). On s’aperçoit également que le cocktail se démocratise et que la mixologie est présente sur tous les fronts, ce qui permet aux marques de spiritueux d’agencer leur stratégie autour du cocktail et de faire parler d’elles.

Selon moi, le monde du bar, et notamment du bar à cocktail, tend à s’ouvrir à un public plus large, moins averti. On essaye de casser cette image parfois élitiste de la mixologie afin que chacun puisse découvrir l’univers du cocktail, qu’il soit accessible au plus grand nombre. Cela s’illustre par exemple avec les Master Class organisées par les bars eux-mêmes, la Paris cocktail Week mettant en avant les bars en vogue de la capitale ou encore des ateliers Do It Yourself.

 

Comment vois-tu l’évolution du monde des vins et spiritueux ?

Un secteur de plus en plus innovant. La concurrence est toujours plus grande entre les marques ce qui les poussent à se démarquer constamment, on a pu le voir récemment par exemple avec le lancement du Salamanzar de LOUIS XIII.

Sinon au niveau de la consommation, je pense que le client est de plus en plus à la recherche de produits naturels, faits maison mais aussi de produits locaux. On parle beaucoup des liqueurs oubliées, des produits de niche qui refont surface.

 

La loi Evin pour toi, est-ce une contrainte au quotidien ?

Il est vrai qu’il est plus difficile pour les marques de communiquer en France qu’à l’étranger et nous devons donc adapter notre communication et marketing. Il faut s’habituer à prendre conscience de ce qui est faisable et ce qui ne l’est pas, c’est un challenge supplémentaire et ça nous pousse à être toujours plus créatifs. Même si parfois, c’est vrai, cela peut être un peu frustrant de voir ce qui se fait dans d’autres marchés !

 

Comment est géré la Recherche & Développement chez Cointreau ?

Nous avons une équipe à Angers chargée de la R&D soutenue par la team marketing Cointreau au siège parisien de Rémy Cointreau.

 

D’ailleurs est ce qu’on peut encore innover quand on est une marque historique aussi forte ?

L’innovation fait partie de l’ADN de Cointreau et s’inscrit dans l’histoire de la marque. Plus de 140 ans après la création de la recette unique de la liqueur, il faut savoir se renouveler pour rester attractif et proposer des nouveautés à nos clients, que ce soit avec le lancement de produits ou dans les rituels de service. C’est ce que la marque se dédie à faire.

 

Des nouveaux produits / variations à venir ?

Comme notre Maitre Distillatrice, Carole Quinton, garde le secret de la recette du Cointreau inchangée depuis 1875, je resterai discrète !

En attendant, pour ceux qui n’auraient pas pris le temps, je vous invite à aller découvrir le Cointreau Blood Orange, à l’orange sanguine.

 

 

Cointreau a longtemps eu une image désuète, associée à la gastronomie ? Est-ce qu’on assiste en ce moment au renouveau de Cointreau ?

Aujourd’hui, nous prenons plus le temps d’éduquer les consommateurs qui ont besoin de comprendre tout ce qu’il est possible de faire avec une bouteille de Cointreau à la maison. D’ailleurs si vous avez une bouteille chez vous, n’attendez pas la chandeleur pour la sortir ! Il existe de nombreuses variantes de cocktails Cointreau à tester et re-tester.

 

Est-ce facile de faire travailler les barmen avec Cointreau ?

Je dirais que 99,9% des barmen connaissent Cointreau et plus de 9 bars sur 10 en ont une bouteille. La qualité supérieure de la liqueur en fait la base de nombreux cocktails classiques comme la Marga, le White Lady ou le Cosmo, difficile pour les barmen de passer à côté, surtout lorsque je suis là pour leur rappeler !

 

As-tu un cocktail à conseiller pour quelqu’un qui voudrait tester Cointreau ?

Aie, difficile de choisir ! Je dirais un Cointreau Fizz à l’apéro avec ses amis, une marga au bord de la piscine cet été, et un Side Car au Harry´s New York Bar.

Maeva Cointreau  

Quels sont les principaux marchés / consommateurs pour Cointreau ?

Cointreau est aux quatre coins du monde ! Les Etats-Unis restent le marché incontournable pour la marque, c’est LE lieu emblématique du cocktail.

 

Quelle façon de consommer conseillerais-tu à quelqu’un qui dit « ne pas aimer Cointreau » ?

Les personnes qui disent ne pas aimer un produit sont celles qui généralement en ont un mauvais souvenir, qui parfois remonte à quelques années.

A la maison, vous pouvez facilement réaliser un Cointreau Fizz pour redécouvrir la liqueur, il vous suffit de 5cl de Cointreau, d’1/2 jus de citron vert, d’un peu d’eau pétillante, et de quelques glaçons. Un cocktail simple, frais et déclinable à l’infini avec des fruits de saison. J’ai l’habitude d’en faire avec mes amis pour leur faire découvrir ou redécouvrir la liqueur.

Mais personnellement, ce que je préfère, c’est un Cointreau on the rocks.

 

Hormis Cointreau, as-tu des marques d’alcool coup de cœur ?

Pas très original mais j’adore le gin ! J’ai souvent du Botanist ou du Hendrick’s à la maison.
J’ai aussi toujours une bouteille de Pontarlier-anis, c’est un délice avec un peu de sirop de sapin !

 

Si tu devais rester bloqué sur une ile déserte, quelle bouteille emmènerais-tu avec toi ?

De l’eau, c’est important de s’hydrater !

 

Comment juges-tu le traitement des medias sur les spiritueux en général ?

Difficile en France de suivre les actualités des marques via les médias traditionnels. On communique moins sur les marques qu’on ne le fait à l’étranger.
Heureusement d’ailleurs qu’il y a ForGeorges pour avoir un bel aperçu de ce qui passe dans le secteur !
Je préfère également faire ma propre analyse en suivant les marques sur les réseaux sociaux pour voir leurs actualités et activations. C’est souvent très inspirant.

 

Trouves-tu que l’on parle assez de Cointreau ?

On ne parle jamais assez de notre marque !

 

Des conseils pour ceux qui seraient attirés par ton métier ?

Sortez découvrir les nouveaux lieux prescripteurs de tendance, participez aux différents salons, et sinon asseyez-vous toujours au comptoir pour discuter avec les barmen, ce sont de vraies encyclopédies !

Et très important aussi, représenter une marque qui nous fait vibrer.

 

Les qualités à avoir pour faire ton métier ?

Tous les ambassadeurs de marque vous le diront, il faut d’abord être passionné par ce qu’on fait. Après, je dirais qu’il faut avoir un bon sens du relationnel, la communication est au cœur de notre métier. Etre polyvalent également, il faut savoir jongler entre les différents projets et prioriser les tâches car nous sommes souvent sollicités, que ce soit par les clients ou nos collaborateurs. Et une dernière, être organisé ça peut aussi vous aider aussi, surtout sur ce type de poste où nous travaillons en autonomie.

Maeva Cointreau

Author

Fondateur de ForGeorges - plus de 1 000 bars testés à travers le monde - prend autant de plaisir à tester un nouveau bar, que déguster un spiritueux ou un verre de vin en bonne compagnie ! Spécialiste de la loi Évin et dénicheur de bonnes idées et innovations pour les marques d'alcool ! Son cocktail préféré ? Tous à partir du moment où ils font passer un bon moment (mais ne crache jamais sur un old fashioned bien réalisé ! ). Auteur des livres : Le Whisky C'est pas Sorcier, Le Rhum c'est pas sorcier et Les Cocktails c'est pas Sorcier, aux éditions Marabout et traduits en plusieurs langues (Anglais, chinois, japonais, russe, italien, néerlandais...) Auteur des livres : Le Whisky C'est pas Sorcier, Le Rhum c'est pas sorcier et Les Cocktails c'est pas Sorcier, aux éditions Marabout et traduits en plusieurs langues (Anglais, chinois, japonais, russe, italien, néerlandais...)

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[…] Evin oblige, le champ de communication de nos très chères marques de Champagne s’en retrouve fort réduit. La gastronomie reste l’un de leur terrain de jeu […]

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