Cela fait un moment que Georges vous parle de Bruichladdich. Entre la visite de la distillerie, ses éditions Rare Casks Series, ou encore les tous derniers sorties Port Charlotte. Mais nous avions oublié un. La base, mais qui explique tout le reste ou presque : The Classic laddies !
Le manifesto de Bruichladdich dans une bouteille
La distillerie Bruichladdich est surement l’une des plus complexes à appréhender. Il faut dire qu’ici les masters distillers n’aiment pas trop le déjà vu et préfèrent innover. Et souvent, ça fait mouche, pour finir par se retrouver dans nos rayons. Mais pour le non initié, il ne sait pas toujours que Bruichladdich, Port Charlotte, Octomore et The Botanist (le gin) sortent tous d’un même et unique endroit : la distillerie de Bruichladdich !
Entre :
- Bruichladdich avec ses whiskies non tourbés, aux notes florales,
- Port Charlotte avec ses 40 PPM finement tourbé
- Octomore le whisky le plus tourbé du monde, il peut être parfois dur de s’y retrouver.
Pour bien comprendre tout ce qui anime la galaxie Bruichladdich, il est important de regarder un certain anticonformisme qui la caractérise. Quand certains se tournent vers la production industrielle pour faire face à la demande, eux mettent en avant leur savoir-faire artisanal. Quand d’autres marques succombent à la mode cocktail, eux n’en parlent même pas, tout juste Adam Hannett nous glissera lors d’un repas : « je n’ai rien contre à condition que ça soit bien fait et que ça sublime mon produit, et que mon produit apporte quelque chose au cocktail ».
En fait Bruichladdich aime bien détonner dans le monde du whisky. Et là où Bruichladdich pourrait se contenter de fermer les yeux et vendre sans problème ses whiskies, la distillerie n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur les autres distilleries qui achètent leur orge la moins chère possible aux 4 coins du monde, ou celles qui font vieillir leurs fûts sur le continent pour payer moins cher. Bruichladdich se place comme le garant de la qualité et du savoir-faire d’Islay. Et ils comptent bien en échange profiter de tout ce que l’île leur propose : des fûts qui vieillissent tranquillement bercés par les tempêtes et les rafales de vent.
Ils n’ont pas cédé non plus à la mode des colorants. Et tous les whiskies sont filtrés à froid et embouteillés sur l’île d’Islay.
Quand on sait que l’île d’Islay compte les géants du secteur du whisky (Lagavulin, Ardberg etc…) on comprend mieux la place que Bruichladdich donne à l’humain sur l’île. C’est tout simplement le premier employeur de l’île alors que les quantités de whiskies produites sont bien moindres.
Quand d’autres distilleries de l’île ont décidé de tout automatiser et informatiser, Bruichladdich se démarque une fois de plus. Ils s’entêtent de continuer à utiliser leur vieil alambic capricieux datant de la période victorienne !
Bruichladdich : the classic Laddie
Enfin, toutes les orges utilisées sont cultivées en Écosse, gage d’une qualité contrôlée. De par son emplacement géographique, elle pousse en 150 jours. « l’orge la plus longue du monde à pousser ».
Et d’ailleurs pour un whisky qui s’évertue à parler de terroir, l’orge est clairement mise en avant à la dégustation. Le croustillant de l’orge puis des arômes fruités de poire et enfin des notes plus acides de citron, qui rappellent les embruns d’Islay. Pour peut que vous ayez déjà mis les pieds sur l’île, ce whisky vous propose un voyage à travers votre verre !
Prix : entre 55 et 60 euros.
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