Ils sont tous les trois d’anciens gagnants du concours The Bartenders Society : César Debus (vainqueur TBS 2019), Luc Degroux (vainqueur 2020) et Simon Quentin (vainqueur 2022). Pour ForGeorges, ils se sont prêtés au jeu de revenir sur leur aventure, nous donnant au passage leurs conseils et les erreurs à éviter pour se hisser sur les plus hautes places du classement !

Quels souvenirs gardes-tu de ta participation à The Bartenders Society ?

César Debus : Quand j’y repense, j’ai un grand sourire sur le visage et je sens une excitation monter en moi, et puis c’était mon premier concours. J’ai rencontré tellement de bartenders et de personnes fabuleuses sur ce concours, certains sont devenus des amis très proches. J’ai eu la chance d’être sélectionné plusieurs années de suite et je suis passé par tous les stades : Top 10 / Coup de cœur du jury / gagnant France / 2e international. Ce qui fait que j’ai tellement de bons souvenirs sur ce concours. En résumé, c’est une ambiance de dingue, des épreuves innovantes, des bartenders de haut niveau et une organisation « picco bello ».

Luc Degroux : J’en garde un super souvenir tout de même un peu particulier, c’était l’année du covid et donc une compétition un peu particulière et pleine de rebondissements! C’est un super souvenir final, avec beaucoup de belles rencontres et d’amitiés qui se sont créées!

Simon Quentin : C’est un vrai échange avec un côté humain, ce qui est propre à notre métier de base. Il y a aussi beaucoup de bienveillance et d’échanges entre les participants et les organisateurs et je trouve que ça fait toute la différence.

– À tes yeux, pourquoi The Bartenders Society n’est pas un concours comme les autres ?

César Debus : C’est un concours où tu dois sortir de ta zone de confort et aller toujours plus loin dans la réflexion de ton cocktail, de la technique, dans la mise en scène, c’est un concours ou il faut se démarquer et « Think outside the box ». Tu dois en plus de cela faire deux cocktails, dont un cocktail sans alcool et comme je dis toujours : «  faire un cocktail sans alcool, c’est partir d’une feuille blanche, tout est possible au niveau goût, nous ne sommes limités que par notre imagination ! » 

Luc Degroux : The Bartenders Society reste un concours « familial » où tout le monde est bienveillant ce qui est un point important ! De plus l’aspect créatif sur 2 cocktails et non 1 fait une différence importante à mes yeux, on peut se rater une fois, mais pas deux ! Haha

Simon Quentin : Contrairement à d’autres concours que j’ai pu faire, l’aspect compétitif est finalement assez peu présent. The Bartenders Society m’a permis de me réconcilier avec les concours, grâce à la bienveillance qui est toujours présente.

Quels conseils aurais-tu aimé recevoir avant de participer et que tu donnerais aujourd’hui à ceux qui participent à l’édition 2023 ?

César Debus : J’aurais aimé que l’on me dise d’aller chercher encore plus loin dans mes cocktails, au niveau technique, association de goûts et présentation du cocktail. D’aller chercher quelque chose qui n’a jamais été fait et de repousser les limites que l’on connait. Ce concours nous en donne la possibilité et ça, c’est extraordinaire, c’est une chance inouïe de pouvoir montrer tout notre potentiel de réflexion et notre côté artiste.

Luc Degroux : Rester soi-même! Rester soi-même et.. Rester soi-même !! En écoutant les conseils de ses pairs bien sûr ! Exprimer sa personnalité est primordial à mon avis et puis cela réduit le stress de faire des choses qui nous ressemblent ! 

Simon Quentin : J’aurais aimé qu’on me dise d’être d’avantage moi-même et de ne pas jouer un rôle. Parfois, on a tendance en tant que bartender d’être un personnage pour matcher avec l’esprit de l’établissement que l’on représente, alors qu’on peut totalement être soi-même dans ce concours.

À l’inverse, quelle(s) erreur(s) as-tu pu faire et qui auraient pu être évitée(s)?

César Debus : Je n’ai pas assez préparé mes passages devant le jury, ça m’a fait rater une prestation qui a aboutie à être hors temps et je ne suis pas passé à l’étape suivante à cause de cela.

Luc Degroux : J’ai eu la chance de faire la prestation en vidéo et de pouvoir consacrer énormément de temps à la préparation, ce qui m’a évité pas mal de boulettes! Ma plus grosse erreur est certainement le fait d’être rongé par le stress !

Simon Quentin : Une grosse erreur que j’ai pu faire la veille de la finale internationale, c’est d’avoir un peu trop abusé, car on fait de belles rencontres… mais le lendemain, je n’étais pas du tout au top de ma forme ! Mais c’est ce qui fait aussi la beauté de notre métier j’ai envie de dire !

Que t’a apporté le fait de remporter The Bartenders Society ?

César Debus : C’est un concours qui a une très bonne et grande exposition médiatique, elle m’a aidé à me faire connaitre dans le métier. Puis j’ai eu la chance de faire le tour de France pour des masterclass et des guests. Je travaille encore souvent avec BLMHD sur différents projets hors du bartenders Society. Ils nous accompagnent dans des guests que l’on organise avec les anciens vainqueurs et copains du concours.

Luc Degroux : Remporter l’édition 2020 m’a apporté beaucoup de choses, à titre personnel, la confiance en moi et en ma créativité (parfois sans limites). À titre professionnel, cela m’a apporté beaucoup de visibilité et m’a permis de rencontrer et travailler avec beaucoup de personnes qui ont pu changer ma vie, notamment Mauro Colagreco, qui m’a fait changer de vision sur le sourcing produit ! 

Simon Quentin : Remporter The Bartenders Society m’a apporté beaucoup de confiance en mes capacités de bartender, car c’est une reconnaissance du métier que tu fais. Cela m’a prouvé que je pouvais être bon, tout en étant moi-même.

Avec le thème de cette année, quelle inspiration / recette cocktail aurais-tu proposé  ?

César Debus : Pour connaitre la recette que j’aurais proposée, il faut venir à la masterclass de Dijon le 22 mai 🙂 , Mais bon, comme j’aime beaucoup ForGeorges, je te dévoile en avant-première ce que je vais présenter. 
Je vais travailler le bloody mary sans alcool, donc je vais passer au rotovap le jus de tomates caraïbos pour récupérer d’un côté la tomate concentre que je vais congeler et que je couperais en style Kakigori dans mon verre et par-dessus je rajouterais le jus que j’aurais récupéré de l’autre cote du rotovap et que j’aurais fait infuser avec du chou à choucroute. J’ajouterais un peu de jus Caraïbos citron. Puis en spray des hydrolats maison, un cèleri, un poivre noir et un carvi. Dans ma tête c’est très clair, peut être un peu plus dur à expliquer sur papier :p

Luc Degroux : Je suis nordiste et grand fan des collin’s, cela aurait été l’occasion de les rendre un peu plus chti !
30 ml Saint James bio 40 infusé à la gentiane 
15 ml Marie brizard cold brew 
10 ml Cordial de pomme des weppes au verjus
50 ml Kombucha à la chicorée 
Le tout dans un verre type tumbler, avec un clear ice en prenant soins de gazéifier l’ensemble des ingrédients une fois assemblé. Cheers !

Simon Quentin : j’aurais travaillé un cocktail en surfant sur la tendance No Low un Pénicilline qui, normalement, est très alcoolisé, avec un jus de pomme infusé au bois d’oranger, d’amandier et d’Oliver, le tout fumé au bois d’être pour avoir un côté très smoky. Avec ça une ginger beer dégazéifiée avec un peu d’abricot pour ajouter une touche de Provence ! Proposer du sans alcool mais avec du caractère, c’est un challenge très intéressant à faire !

Si tu devais nous donner 3 bonnes raisons de participer à The Bartenders Society, ce serait … ?

César Debus : Un jury d’exception (même si je ne suis toujours pas retenu pour être jury). Un challenge technique, de réflexions et d’adaptation. Un programme de Masterclass animé par des barmen de renom pendant ce concours.

Luc Degroux : Il y a 1000 raisons de participer, mais je dirais acquérir de l’expérience, faire des rencontres incroyables et intégrer une vraie famille ! Venir boire un verre de rhum avec ForGeorges à la finale peut aussi être une bonne raison de participer !

Simon Quentin : Se dépasser soit même, faire de belles rencontres et, car le rhum coule à flot bien évidemment !

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Fondateur de ForGeorges - plus de 1 000 bars testés à travers le monde - prend autant de plaisir à tester un nouveau bar, que déguster un spiritueux ou un verre de vin en bonne compagnie ! Spécialiste de la loi Évin et dénicheur de bonnes idées et innovations pour les marques d'alcool ! Son cocktail préféré ? Tous à partir du moment où ils font passer un bon moment (mais ne crache jamais sur un old fashioned bien réalisé ! ). Auteur des livres : Le Whisky C'est pas Sorcier, Le Rhum c'est pas sorcier et Les Cocktails c'est pas Sorcier, aux éditions Marabout et traduits en plusieurs langues (Anglais, chinois, japonais, russe, italien, néerlandais...) Auteur des livres : Le Whisky C'est pas Sorcier, Le Rhum c'est pas sorcier et Les Cocktails c'est pas Sorcier, aux éditions Marabout et traduits en plusieurs langues (Anglais, chinois, japonais, russe, italien, néerlandais...)

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