Ron Abuelo, Georges vous en parle depuis maintenant plusieurs mois. Mais, il était temps pour lui d’aller voir sur place, au Panama, son élaboration, sa culture et son univers (les photos sont à la fin de l’article).
Le Panama, si méconnu et pourtant si passionnant
Après 12 heures de vol, on aperçoit par le hublot de l’avion une concentration de centaines de points lumineux dans l’océan. Des bateaux qui attendent leur tour pour passer par le fameux canal du Panama. Sa ligne de gratte-ciel ultra moderne (presque que des immeubles de banques) nous mettrait presque le doute si nous atterrissons à New York, ou à Panama City.
Il faut dire que ce pays (petit il faut avouer puisque seulement 4 millions d’habitants) est très centré sur sa capitale qui regroupe plus d’1,5 million d’habitants. Le reste ? De magnifiques plages, la campagne et des champs de canne à sucre. ça tombe bien, Georges a rendez-vous le lendemain à l’Hacienda San Isidro, là où Ron Abuelo prend vie.
La visite de l’Hacienda San Isidro
On monte dans la voiture, un passage sur l’un des deux ponts qui enjambent le canal du Panama, et nous voilà dans la pampa panaméenne pour 3 heures à vive allure. À un moment, notre conducteur ralentit « vous voyez ces champs, ce sont des champs de canne à sucre qui appartiennent à Ron Abuelo ». Et ils ‘étendent à perte de vue. 1600 hectares de champs de canne à sucre !
Arrivé proche de notre destination, notre guide fait un crochet pour nous présenter la maison historique du fondateur, réhabilité en mini musée à la gloire du fondateur.
L’histoire de Ron Abuelo remonte à 1908 dans la ville de Pesé. C’est là que Don José Varela Blanco, un jeune immigrant espagnol, a établi le moulin à sucre de San Isidro, la première sucrerie de la République du Panamá. Il aura fallu attendre 1936 pour que Don José commence la distillation de l’alcool à partir de jus de canne à sucre pour la production de spiritueux. En 1976, une installation plus moderne, celle toujours en marche aujourd’hui, a vu le jour.
Il est temps de se diriger à l’Hacienda, située à quelques minutes en voiture de la maison du fondateur. On laisse les voitures sous le porche et on monte sur des chariots tractés par des boeufs pour aller voir les champs de canne à sucre. Notre chauffeur de boeuf nous explique comment on coupe traditionnellement la canne à sucre à la main avec une machette (heureusement aujourd’hui tout est automatisé), et nous fait mâcher la canne fraichement coupée pour nous prouver la fraicheur des plantations. C’est l’étape 1 de Ron Abuelo : si pas de bonnes cannes à sucre, pas de bon Ron Abuelo !
Une dégustation au coeur des chais Ron Abuelo
Ensuite, on attaque le vif du sujet : les 19 chais de Ron Abuelo, où sont stockés plus de 100 000 fûts ! Ce qui lui permet d’être dans les 3 plus grandes entreprises de rhum au monde à avoir autant de stock de vieux rhum de plus de 25 ans d’âge !
D’ailleurs c’est dans l’un de ses chais, que l’on aura droit à la dégustation de l’ensemble de la gamme et même un peu plus.
Ron Abuelo Anejo : l’entrée de gamme et le compagnon idéal pour un cocktail
Ron Abuelo 7 ans : fabriqué à partir de la fermentation du « miel de caña », il est vieilli pendant 7 ans dans de petits fûts de chêne blanc.
Ron Abuelo 12 ans : Un petit bijou et surement le coup de coeur de Georges. Un ron agréable nature, mais que l’on peut facilement utilisé dans des cocktails short drink comme un old fashioned.
Ensuite les Ron Abuelo XV, des ron vieillis 15 ans avec 3 différents finish au choix : un dans un fût de Tawny (Porto), un dans un fût de cognac et enfin un dans un fût de Olorosso. Le but ? Apporter plus de notes et de complexité aux produits. Georges avait adoré en France le Ron Abuelo XV Cognac, et dans ce cadre chaud et humide du Panama, il a préféré le finish en fût de Tawny. Comme quoi l’environnement a toute son importance dans une dégustation…
Pour finir, la petite pépite de la maison : Ron Abuelo Centuria ! Une création faite pour célébrer les 100 ans de la maison avec uniquement des rhums sélectionnés parmi ceux de plus de 30 ans et qui font partie de la « réserve de la famille ». Un très beau final qui reste plusieurs minutes en bouche !
On pensait avoir fini. C’était mal connaitre notre hôte qui nous a fait une surprise exceptionnelle. Une dégustation de leur nouveauté. La spécificité ? Les fûts utilisés sont brulés sur 5 mm d’épaisseur. Mais on en va pas trop vous en dévoiler pour le moment.
L’art de vivre au Panama
En dehors de l’Hacienda, il était aussi question de comprendre l’art de vivre panaméen. Direction les îles de San Blas, habitées par des indigènes locaux. Plus de 500 îles, dont une petite trentaine, sont habitées. Pour nous y rendre, 2 heures de route où mon compagnon a failli renvoyer son repas plus d’une fois, puis 45 minutes dans des embarcations de fortune qui feraient passer les attractions à sensation de Disneyland pour des jouets pour enfants. À l’arrivée, imaginez une île à peine plus grande qu’un demi-terrain de football, une pirogue qui vient vous proposer des langoustes fraichement péchés, un feu de bois au bord de la plage et un magnifique repas accompagné de Ron Abuelo 12 ans. C’est ça aussi le Panama. La modernité côtoie l’authenticité et ce genre de moment où l’on est coupé du monde et de tout. Finalement, ça ne serait pas ça le vrai bonheur ?
Ron Abuelo à retrouver au Rhum Fest Paris
sur la tente du Voyageur APOTHEKA
7, 8 et 9 Avril 2018
PARC FLORAL DE PARIS
[…] d’une virée commune pour découvrir les rhums Ron Abuelo, Georges a croisé Flavio. Ou plutôt recroisé, car leurs chemins s’étaient déjà croisés […]