Quand l'exubérant Christopher Gaglione a quitté le Prince de Galles (l'hôtel de luxe parisien, pas le vrai Prince de Galles, c'est-à-dire le prince Charles...), c'était forcément pour faire quelque chose qui secoue le cocotier.
Un personnage atypique aux manettes
Christopher Gaglione, c'est le trublion du bar. Un des premiers à dépoussiérer les bars de palace. Il faut dire qu'il les connait bien, car il a trainé ses shakers derrière les bars de l'Hôtel Plaza Athénée, de l'Intercontinental Grand Hotel Paris, du Royal Monceau ou encore du Prince De Galles. C'est d'ailleurs à cette époque que Georges l'avait croisé pour la première fois dans le sud de la France lors d'une escapade avec Maison Pernod Ricard. Ses anecdotes à se tordre de rire, et son langage "fleuri", sans compter son look loin du traditionnel costard 3 pièces rendaient le personnage extraordinaire. Ne comptez pas sur Georges pour raconter les anecdotes, mais allez plutôt lui demander directement. Il suffit généralement de rester quelques minutes au comptoir pour en entendre des biens croustillantes !
Le Solera bar à cocktails !
Quand Christopher a souhaité prendre son envol, il a décidé de s'écarter des quartiers à la mode du cocktail contemporain pour agir en baroudeur et ouvrir Solera là où peu de gens l'attendaient : le 5e arrondissement, pas très loin du jardin du Luxembourg. De son aventure dans les palaces, il en a rapporté l'exigence et l'originalité des cocktails proposés. L'expérience commence dès le premier regard avec le cocktail (lampe d'Aladin, oeuf, huitre). Avec des créations qui gustativement mettent la barre très haute. Mais attention, ici hors de question de se prendre la tête : des noms de cocktails décalés, des prix raisonnables, de quoi grignoter, mais aussi DJ set. Bref de quoi passer ici une soirée complète, donc finalement pas très grave d'être excentré des quartiers à la mode.
Georges a adoré l'endroit, quoi de mieux que de passer une bonne soirée au Solera, et d'aller ensuite en pleine nuit, légèrement éméché, déambuler dans les rues de 5e en passant par le Panthéon, puis le jardin du Luxembourg avec le calme qui s'en dégage. Et d'aimer à nouveau Paris grâce au Solera.