Plutôt confidentiel les années précédentes, Dry January s’est vu offrir un beau coup de pub dans les médias depuis quelques mois. La cause : un rétropédalage du gouvernement, en dernière minute, sur cette action qui devait avoir lieu en France pendant le mois de janvier.
Dry January c’est quoi ?
Pour ceux qui n’auraient pas suivi, Dry January c’est une opération lancée par les Anglo-saxons pour sensibiliser la population à maîtriser leur consommation l’alcool pendant le mois de janvier.
Pourquoi le mois de janvier ? Car c’est le mois qui suit les périodes d’excès de décembre. Et un mois, car c’est le temps nécessaire pour se remettre en cause et de s’interroger sur sa consommation d’alcool au quotidien. Non, l’alcoolique n’est pas forcément le SDF sur son banc, ou le commercial qui mâche des grains de café pour masquer son haleine. Entre l’alcoolique mondain qui traîne de cocktail en cocktail, ou la petite bouteille chaque soir pour se détendre en rentrant du travail, il est utile à chacun de s’interroger sur sa consommation.
Ok mais pourquoi cette année ?
Vous allez dire que ForGeorges, c’est une girouette. L’an dernier, nous vous donnions 10 raisons de ne pas le faire. Cette année, nous allons le faire. Mais pourquoi cette année ?
On ne va pas faire les rabat-joies et vous donner 10 raisons de le faire. C’est quelque chose de personnel. Mais une bonne excuse pour le faire est le rétropédalage du gouvernement alors que tous les outils étaient prêts (et payés avec nos / vos impôts !). Cela suite à une campagne de lobbying du Syndicat général des vignerons de la Champagne. Que le rôle du syndicat soit de défendre les intérêts économiques des vignerons, OK. Que le gouvernement cède à ce lobby, c’est un problème. Pourquoi ? Car cela va donner des arguments aux hygiénistes pour durcir la loi Évin dans un futur pas si lointain. Et qui seront encore une fois les premiers impactés ? Les spiritueux…
Deuxième raison de faire un janvier sobre cette année : l’offre de cocktails sans alcool qui s’est vraiment bien développée dans les bars à cocktails. Fini l’espèce de jus multifruits trop acide que l’on vous apportait quand vous vous en commandiez un. Aujourd’hui, les spiritueux sans alcool sont au rendez-vous et les barmen ont appris à les travailler pour obtenir de vrais cocktails où l’on arrive même à douter s’il y a ou non de l’alcool dans le verre.
Enfin, nous faisons janvier sobre (le nom à la française de Dry january) car, il ne faut pas se leurrer, l’alcoolisme est bien présent en France. Il nous aura suffi de nous promener pendant les fêtes de fin d’année, une fin de journée dans un supermarché en province. Et d’observer. Plutôt, de compter le nombre de personnes détruites par l’alcool qui viennent à cet horaire acheter leur bouteille de mauvais whisky à 10 balles, avec leur bouteille de Coca Cola. Est-ce que la loi Évin touche ces personnes ? Pas du tout. Ce n’est de toute façon pas une marque qu’ils viennent acheter, mais de l’alcool pour assouvir leurs besoins. Est-ce qu’une campagne janvier sobre pourrait les faire changer d’avis ? Il y a peu de chance. Actuellement, qui dit à ces gens-là, malades de surcroît, qu’ils sont en train de se pourrir la santé ? Le médecin. Mais quand c’est trop tard. Mais janvier sobre a au moins l’intérêt de toucher les personnes qui sont au stade juste avant. L’alcool doit toujours être un plaisir ponctuel et ne jamais devenir un besoin !
Pas d’alcool du tout pour Dry January ?
Si Dry january vous semble insurmontable dans sa version zéro alcool ? Alors le low ABV (c’est à dire avec des faibles taux d’alcool) peut être une alternative intéressante. Le but de Dry january n’est pas de ne plus boire d’alcool et de jeter toutes ses bouteilles dans le caniveau. Juste de s’interroger sur sa consommation régulière d’alcool. Et de lever un peu moins le coude le temps de ces quelques jours.
Et pour les détracteurs de Dry January, sachez qu’il vaut mieux des consommateurs qui réduisent leur consommation pendant 31 jours, que des alcooliques qui décrochent définitivement de l’alcool (vous pouvez lire cette histoire si vous n’en êtes pas convaincus).
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