Le mois de janvier arrive à sa fin. Premier mois d'une année 2020 où nous avons décidé de faire Dry january. Quelles leçons en avons-nous tirées ? Quels problèmes nous avons observés ? On fait le point sur une expérience qui nous a réservé des surprises, à plus d'un titre...
Des mentalités "conservatrices"
La première surprise, et celle dont nous nous attendions le moins : la furie que notre article sur Dry january a déclenchée. Nous n'avons incité personne à le faire, juste expliquer pourquoi, à titre personnel, il nous semblait intéressant de le faire. Entre les mails d'insultes, les messages colèriques et autres sympathies, Dry January déchaîne les passions comme si l'humanité dans sa totalité allait arrêter de boire, et que des millions de personnes allaient mourir. On comprend mieux pourquoi certains brand ambassadeurs sont extrêmement prudents quand ils doivent dire qu’ils sont en "pause alcool".
Ajouter à cela l’inconscience de certains rédacteurs en chef de la presse spécialisée vin qui ajoutent de l’huile sur le feu avec des tweets culpabilisateurs, et vous avez la recette parfaite pour que ceci deviennent une foire d’empoigne entre les pros et anti Dry January. Pour de mauvaises raisons.
Les « Dry january extrémistes » ne sont guère mieux. À faire culpabiliser quand on se laisse aller à un petit verre. « Quoi, mais tu ne fais pas Dry January ?! » avec une intonation de voix et des yeux outrés. Si, mais Dry January, c’est prendre conscience de sa consommation d’alcool. Ce n’est pas vivre une vie de Saint-Père dans un monastère...
L'offre sans alcool est à la ramasse
Faire Dry January, tout en continuant sa vie normale comme avant, c’est un défi de tous les instants. Comme si l’envie de prendre un verre avec les copains ne suffisait pas, l’offre dans les établissements est complètement hors sujet. Pour vendre des appellations de vin dégueulasse hors de prix, il y a du monde. Pour trouver des choses sans alcool, accrochez-vous. De façon naïve, nous pensions à minima trouver de la bière sans alcool. Raté dans 5 établissements sur 6. Et le 6e qui la vend plus cher que la bière avec alcool. Sérieusement ?
Des cocktails sans alcools, mais beaucoup trop acides !
Avant, nous avions droit aux mocktails, des cocktails sans alcools qui ressemblaient à s’y méprendre à des jus de fruits multi vitaminés. Heureusement pour nous, les choses ont changé. Pour contrebalancer ces cocktails qui étaient trop sucrés, les établissements proposent aujourd’hui des cocktails « spirit-free ». Pour se démarquer, beaucoup des établissements testés pendant la Paris Cocktail Week sont tombés dans la tendance sour (acide) pour leur cocktail sans alcool. Mais genre acidulé à vous faire disparaître un corps sans laisser de trace... L’équilibre est primordial dans les cocktails, qu’ils soient avec ou sans alcool.
La France, le pays de la gastronomie
Le plus gros problème a été pour les repas. Non pas que nous ayons besoin d’un verre de vin à chaque fois. Mais quand vous êtes face à un beau plateau de fruits de mer, ou devant un bon plateau de fromages, préparé par un MOF, difficile de se contenter d’un verre d’eau. Clairement, aucune alternative à un bon verre de vin pour accompagner cela n’existe.
La Paris Cocktail Week
Surtout, notre Dry January s'est terminé plus tôt que prévu. La cause à la Paris Cocktail Week qui, cette année encore, nous a régalés. Bien que des cocktails sans alcool étaient proposés dans tous les établissements, il était difficile de passer à côté de certaines créations avec alcool. Tant pis, la prochaine fois on commencera avec une semaine d'avance. Ou alors, on espérera que la Paris Cocktail Week 2021 commence en février... si on fait Dry January.
En effet, les quelques endroits où je suis allé pour boire un cocktail sans alcool, durant mon dry january, me proposaient uniquement un mix de jus de fruits. Souvent trop acides.