Après les cocktails en bouteille, ou encore le vin en canette, voilà une arrivée qui ne va pas passer inaperçue : les cocktails ready to drink en briquette. Avec un chiffre d'affaires de 4 millions d'Euros en Angleterre, NIO commence à lorgner sur de nouveaux marchés dont la France, l'Italie, les Pays-Bas, l'Espagne ou encore l'Allemagne.
Nio : quand la pandémie devient un accélérateur
Car Nio est une entreprise relativement récente créée pendant la pandémie. Qu'est-ce qui différencie Nio des autres acteurs du secteur ? Son format, de la taille d'une boîte de CD. Il suffit de secouer, de déchirer le coin prédécoupé et de verser le tout dans un verre rempli de glace pour déguster. La forme nous remémore étrangement le projet (désormais aux oubliettes) de Pernod nommé Gutenberg. Peut être, ce format rectangulaire qui rappelle les recharges imaginées pour la machine à cocktail...
Bref, passé cette interlude, ce format "CD" se commande via des box de 5 ou 10 cocktails. Au niveau des saveurs, 18 cocktails sont proposés. Tous sélectionnés par Patrick Pistolesi (chef barman du Drink Kong à Rome, classé 48e du World's 50 Best bars (oui, vous savez ce qu'on en pense cette année...).
Au niveau des cocktails, on retrouve majoritairement des grands classiques des cocktails : boulevardier, Negroni, Whiskey Sour, gimlet, etc. La seule "excentricité" est "COCKTAIL TEA-SOUR" mais épuisé sur leur site.
Nio a même fait des partenariats avec de grandes marques pour proposer des coffrets brandés pour découvrir les grands classiques (Martini, Teeling, Singleton...). Mais aussi avec des marques mainstream comme GQ ou San Pellegrino.
Et le prix dans tout cela ? Soit 29.50 euros les 5 cocktails, soit les 10 à 54 euros. C'est à dire entre 5,9 et 5,4 euros le cocktail. À titre de comparaison, le litre Tails de Berry mojito (marque RTD de Bacardi) sort à 29 euros le litre aux UK sur Amazon, et cockorico, la marque de RTD française de Marc Bonneton, à 29 euros les 70 cl pour l'Expresso martini (7 cocktails dans une bouteille).
Le format qui fait l'usage mais... écologique ?
Le point fort de Nio se situe au niveau du format qui rappelle le succès de Nespresso. Ce format qui a fait entrer le café individuel dans les cuisines des consommateurs (même si on préfère largement le café fait avec une cafetière italienne Moka chez ForGeorges...).
Un format facile à stocker, et surtout facile à utiliser. Une envie et le tour est joué. Mais ces pochettes nous interpellent. Est-ce vraiment écologique ? Quand Cockorico propose une bouteille en verre, donc recyclable, Nino propose certes une pochette papier extérieure recyclable. Mais quid de la pochette plastique où se trouve le cocktail ? Nio précise sur son site Web "50% bio-based". C'est mieux que rien, mais ça reste du plastique en plus à jeter à la poubelle dans un monde qui en rejette déjà trop...
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