L’article sur le mezcal a déchainé les passions. Il était donc temps d’en savoir plus sur une marque culte du mezcal : Del Maguey. Et justement, Romain, market manager pour Del Maguey a donné rendez-vous à Georges au café moderne pour en discuter loin des cadres formels des master classes ou autres formations…
Del Maguey : la culture de l’authentique
Romain est le genre de rencontre que Georges apprécie dans le milieu. Un passionné, un vrai qui va jusqu’à se renseigner auprès de botanistes pour savoir exactement quel type d’agave est utilisé par les paysans mexicains pour faire leur mezcal « à l’oeil nu, on aurait dit la même plante, mais il fallait qu’on en ait le coeur net. Et finalement, c’était bien une variété différente ». Mais également le type qui va te communiquer sa passion sans tomber dans les extrêmes. Juste une passion qu’il aime faire découvrir. D’ailleurs, ce n’est pas Mido, le boss du café Moderne qui dira le contraire suite à un voyage dans la contrée du mezcal Del Maguey « c’est l’une des plus belles expériences que j’ai pu vivre. Généralement les voyages au Mexique c’est bling-bling, là on était dans l’authentique pur et dur. On rencontrait les paysans, on mangeait avec eux au milieu des alambics, c’était exceptionnel ».
Pour mieux me convaincre de l’authenticité des choses que Romain me raconte, il n’hésite pas une seconde à sortir, non pas une vulgaire brochure promotionnelle, mais ces propres photos sur son smartphone. « Regarde, ça, c’est le nouveau toit que l’on a aidé à fabriquer ». Dès les premières photos, le choc. On s’attendait à une multinationale qui se donne une image traditionnelle. Il faut dire qu’on est à années-lumière de ça. On est dans l’authentique pur et dur. Même les distilleries traditionnelles écossaises pourraient avoir des allures de multinationales à côté des producteurs de Mezcal Del Maguey !
Ici les alambics sont en terre cuite, on détermine le degré d’alcool du distillat en soufflant dedans avec une « paille en bambou ». Et les agaves qui attendent d’être rôti se comptent seulement en dizaines…
Del maguey : une collection de mezcals uniques
Car même si la marque donne cette impression d’unité, il ne s’agit que d’une identité commune. Chaque Mezcal est authentique et est le fruit du travail des familles d’un seul village. « Chacun a ses spécificités et Del maguey n’intervient pas sur le processus. On les aide à vendre leurs produits. On peut également intervenir en participant dans l’installation d’un nouvel alambic ou d’infrastructures, mais ça s’arrête là. »
Del Maguey Pechuga : du poulet dans mon mezcal ?
En parler des heures, c’est possible. Mais c’est bien sûr mieux de le tester. On va commencer par le Pechuga Del Maguey. Un mezcal très spécial. Si vous aimez le whisky, il y a fort à parier que ce mezcal vous parlera de par ses notes fumées !
À la base, un Minero Mezcal déjà doublement distillé. Ensuite une troisième distillation est effectuée et c’est là que la magie opère. Pour 100 litres de mezcal dans l’alambic, ils ajoutent 100 kilos de pommes de montagne sauvages et de prunes, des bananes, une poignée d’amandes et du riz blanc. Ensuite, accrochez-vous bien : une poitrine de poulet entière (pechuga), la peau enlevée, mais la structure osseuse complète, est suspendue par des cordes dans l’atmosphère de l’alambic. Cette distillation va durer 24 heures. La carcasse de notre pauvre poulet est ensuite conservée suspendue dans la maison familiale. En bouche, on s’étonne par la douceur de ce mezcal. Ou sont passés les 49% alc de l’étiquette ? Une excellence qui se paie puisque la bouteille s’élève à plus de 200 euros…
Et pour vos cocktails ?
Bien sûr vous n’allez pas utiliser Pachuga pour vos cocktails… Mais il existe une bouteille qui conviendra à merveille : Vida ! D’ailleurs on reviendra dans un futur article sur des idées recettes à base de mezcal.
Un homme à l’origine de tout ça : Ron Cooper
Un homme est à l’origine de Del Maguey. À la base artiste, c’est lui qui a eu la vision de créer la marque en 1995. Et ses fameuses étiquettes, digne d’une oeuvre d’art ne sont surement pas étranger au succès de la marque. Cet homme qui trouve le mezcal et la peinture ne sont pas si différent l’un de l’autre : « vous achetez du matériel et de cela vous en fabriquez quelque chose que vous transformez ».
D’ailleurs le créateur ne manque pas de parallèle entre l’art et le mezcal : « Une œuvre d’art est réussie si elle transforme le spectateur. Ce mezcal est une œuvre d’art pour moi, car il te transforme. En le sirotant, vous avez ces pensées merveilleuses et de bonne humeur. C’est une boisson transformatrice.
D’ailleurs il semblerait bien qu’il existe quelque chose de merveilleux dans le mezcal pour rendre heureux. En tout cas, Georges est sorti heureux. Était-ce à cause du Mezcal ? Ou d’avoir découvert une marque qui fait bien les choses ?
[…] – Del Maguey : entrée récemment dans le giron de Pernod Ricard, attendez-vous à la voir partout. – Alipus : une belle bouteille et le coup de Georges lors de son séjour au Mexique ! […]