Georges revient tout juste d’un voyage merveilleux dans son pays d’adoption : l’Écosse. Il a eu la chance d’accompagner les gagnants du jeu-concours organisé par les Nouveaux Cavistes, avec l’agence Rébellion. Une expérience qu’il partage avec vous afin de vous donner envie d’aller visiter cette si belle, si proche et pourtant si différente région !
Jour 1 : Strathisla
Réveil à 4 heures du matin. Oui l’Écosse ça se mérite. En même temps, quoi de mieux que de profiter d’un magnifique lever de soleil avant d’embarquer, un whisky café dans la main. 869 km exactement, et 1h35 de vol plus tard nous voilà arrivé à Édimbourg, sous un soleil étincelant (mais pas brûlant, on est en Écosse, faut pas déconner). Donc Georges regrette déjà le Kway, le parapluie, et les pulls mis dans la valise pour rien, mais ça lui apprendra de ne pas regarder la météo avant de partir…
La voiture est prête, direction la distillerie Strathisla pour une première étape. À peine sorti de la zone aéroportuaire, c’est l’Écosse dans toute sa splendeur qui s’offre à nous : moutons, prairie à perte de vue et végétation luxuriante et abondante ! Pour se rendre à Strathisla, il faut monter dans le Speyside, la région d’or du whisky écossais. c’est là que l’on dénombre la plus forte concentration de distilleries au mètre carré au monde : une cinquantaine, soit quasiment la moitié des distilleries Écossaises, dont certaines qui ont acquis le statut de stars mondiales : Balvenie, Glenfiddich, Glenlivet, Macallan.
Si Strathisla ne vous dit rien (il a fallu à Georges plus de 4 jours pour prononcer le nom correctement), c’est que dans ce coin du Speyside , on n’est pas très bling-bling et on a tendance à faire profil bas : l’essentiel de la production va à la fabrication de blend, en l’occurrence Chivas pour Strathisla ! Chivas Brothers à mis la main sur la distillerie en 1950, avant elle s’appelait Milltown et ne produisait pas beaucoup de litres par semaine…
Georges s’attendait à une grosse usine, mais pas de tout. D’ailleurs Strathisla mérite amplement son titre de plus belle distillerie d’Écosse. Ici on est dans l’authentique : poutre en bois, mur en pierres, chaleur étouffante dans la salle des alambics. Donc si vous voulez visiter une distillerie traditionnelle, celle-ci pourrait amplement vous convenir ! Et comble du luxe, pour la dégustation au bar nous sommes tombés sur l’un des mecs les plus sympas d’Écosse Rob (qui s’appelle en réalité George, mais ici, tout le monde l’appelle Rob). Un ancien de la distillerie qui maintenant s’occupe de la partie touristique. Qui connait par coeur les whiskies fabriqués ici (et ailleurs), et en parle avec des étoiles dans les yeux. D’ailleurs, on se laisse rêver dans le lodge aménagé dans le bar pour s’affaler dans les confortables fauteuils, un verre de whisky à la main en écoutant les histoires de Rob.
L’intelligence de cette distillerie est d’expliquer comment Strathisla est utilisé dans la fabrication de Chivas (même si la recette reste scrupuleusement secrète). Et donc de proposer également à déguster les whiskies de grain et les blends Chivas.
Les coups de coeur de Georges dans cette distillerie :
– Chivas Regal Whisky Mizunara 70 cl
– Strathisla 26 ans Single cask Edition
Ensuite, il est temps de nous rendre à Elgin, petite ville typique de 25 000 habitants où Georges a pu se souvenir que sortir à 20h30 en Écosse un vendredi soir vous exposera à un défilé d’Écossais et d’Écossaises complètement ivres cherchant désespérément un taxi pour rentrer chez eux. Mais même complètement déchirés, ils auront toujours une bonne adresse à vous conseiller pour manger ou boire un verre ! D’ailleurs, la soirée se finira dans un whisky lounge bar d’Elgin bien sympa où l’on en profitera pour boire quelques Cragenmore, Lagavulin, ou encore Balvenie…
Jour 2 : étape 1 Cardhu
Réveil à 7 heures du matin. Georges a du mal à percevoir si son mal de tête est dû à la soirée de la veille ou au manque de sommeil. Dans le doute, il mettra la faute sur le décalage horaire…
Après un petit-déjeuner, direction Cardhu, propriété de Diageo et dont le single malt est utilisé dans la conception de Johnny Walker. La route pour y parvenir est typique, et la distillerie est située sur une colline. Cette situation si particulière permettait d’ailleurs à sa propriétaire Ellen Cumming au début de 19e siècle, de recevoir la douane en leur proposant café et déjeuner, lui permettant de hisser pendant ce temps un drapeau sur son toit, signe que la marré chaussé était chez elle. A une époque où tout le monde (ou presque) distillait de façon illégale, ceci permettait aux autres distilleries d’arrêter la distillation et de cacher le matériel.
Aujourd’hui, les choses ont bien changé et la patte « control freak » de Diageo est passée par là. On se croit plus dans un musée que dans une distillerie. Le sommum est atteint par la visite des chais où une vitre a été installée, ou encore la dégustation d’une seule référence dans des verres en plastiques type bouchon pour sirop contre la toux… Si vous voulez un tour qui tienne la route, il vous faudra opter pour le Cardhu Collection Tour avec la dégustation de 6 whiskies. Le point positif : notre guide Molly, qui expliquait de façon remarquable l’histoire et les étapes de fabrication !
Le coup de coeur de Georges :
– Cardhu Single malt 15 ans
Jour 2 : étape 2 Glenlivet
Troisième et dernière distillerie, propriété de Pernod Ricard : Glenlivet ! Glenlivet, c’est un whisky que Georges affectionne particulièrement. C’est avec ce whisky (le 12 ans) que Georges cherchait l’inspiration lors de l’écriture de son livre. C’est ce whisky doux et rond qui permet aussi de faire comprendre l’intérêt du Single malt aux personnes qui n’y connaissent rien.
Mais Glenlivet, c’est aussi un monstre du Speyside : 2eme single malt le plus vendu au monde. La capacité de produire plus de 20 millions d’alcools purs par an. Mais comme si ça ne suffisait pas, une partie de sa production est utilisée pour la confection des blends du groupe Pernod Ricard ! Ce succès n’est pas dû au hasard. Au 19e siècle, la qualité de ses single malt était si bonne que plusieurs distilleries des alentours allèrent copier son style… mais aussi, emprunter son nom ! La famille dût porter le problème devant les tribunaux qui leur donna partiellement raison. Ce sont les seuls à avoir le droit d’utiliser la dénomination Glenlivet seul. Les autres peuvent uniquement l’accoler à leur nom.
En 2018, la distillerie est consciente de son succès, et c’est un mini parc de loisir du whisky : café-restaurant / boutique / coin détente / oeuvre d’art réalisée à partir de bouteilles de whisky… Outre cela, la visite se fait dans une distillerie flambant neuve : Glenlivet a dû pousser deux fois les murs en quelques années, victime de son succès. Et il suffit d’arriver dans la salle des alambics pour avoir le souffle coupé par la vue sur les collines avoisinantes. Mais fidèle à son histoire, la dégustation se fait sous l’oeil bienveillant de George Smith, le fondateur de la distillerie.
Les coups de coeur de Georges :
– The Glenlivet Whisky Single Malt Nadurra First Fill Selection
– The Glenlivet Whisky Single Malt 18 ans
Pour finir
Il est temps pour finir ce voyage d’aller se reposer boire des whiskies et profiter de l’Écosse. Direction le Hilton Coylumbridge hôtel, situé au coeur du Cairngorms National Park. Au programme : haggis (plat local à base de poumon, coeur et foie de mouton) au petit déjeuner (si vous voulez tester, évitez d’avoir 2 heures de route après, ça peut rendre le trajet compliqué…), puis un petit détour par le loch Tummel en suivant une magnifique route qui longe la Spey (l’un des principaux cours d’eau du Speyside que les distilleries utilisent pour la fabrication de leurs whiskies).
Un déjeuner rapide à base d’agneau dans la magnifique et pittoresque ville de Pitchlochry, et nous voilà prêts avec une pointe de mélancolie à l’idée de quitter l’Écosse, des souvenirs et des images plein la tête !
Pour vivre les aventures précédentes de Georges en Écosse, ça se passe ici !