Trump vient d’annoncer des mesures de protectionnisme sur l’acier et l’aluminium. Jusqu’à là pas de panique et vous ne comprenez pas ce que le bourbon vient faire au milieu de tout ça. Georges vous explique tout.
Une guerre commerciale
Même si ça ne porte pas exactement son nom, la mesure de Trump s’avère être une déclaration de guerre de commerciale au reste du monde (Europe, Chine et Russie). Le but de Trump : faire en sorte que l’acier et l’aluminium utilisés aux États-Unis proviennent des États-Unis, en taxant les importations. Ainsi tous les pays qui exportaient leur aluminium et leur acier se retrouvent avec leur principal client en moins. Cela s’appelle du protectionnisme (ou de la merde en tube selon votre opinion politique).
Le problème : l’Union européenne recherche une compensation
Qui dit guerre, même économique, dit attaque puis représailles,à moins d’être pacifiste, mais ça c’est un autre sujet. L’Union européenne s’est penchée sur le sujet et a regardé où elle pouvait faire mal au portefeuille des États-Unis sur leurs exportations. Levi’s OK… Harley Davidson… OK. Bourbon ! PAN. Si Jack Daniel’s représente la majorité des whiskeys américains vendus en Europe, les Européens se sont passionnés depuis quelques années pour les ryes whiskeys et autres bourbons. La production de Rye a bondi de 778% fin 2017, et l’export des spiritueux américains avait bondi de 10,6% au premier trimestre 2017 avec un quasi x2 pour le bourbon entre 2016 et 2017 ! La production d’American Whiskey est également en constante progression depuis plusieurs années ! Bref tous les voyants étaient au vert !
Pourquoi ça va risque de faire mal à l’industrie américaine du whiskey
Si l’Union européenne compte jouer le jeu de la guerre commerciale, il ne faut pas se leurrer : ça va faire mal financièrement et vous allez le sentir passer sur le prix de votre bouteille. Autant certains puristes seront prêts à mettre le prix pour leurs bonnes bouteilles, mais il y a peu de chance que les clients se permettent de payer double pour un bourbon d’entrée de gamme. Autant il sera possible pour le rye de rapatrier sur le rye français, écossais, ou encore du Canada. Mais pour le Bourbon, wahlou, que dalle, niet… Pas de plan B pour en trouver puisqu’il est fait uniquement aux États-Unis.
Des répercussions sur toute l’industrie du whisky ?
Déjà plus de bourbon, ça pourrait être un problème, mais c’est aussi le reste de la filière whisky qui risque d’être impactée. Comme si la sortie de l’Ecosse de l’UE ne posait déjà pas assez de problème aux distilleries écossaises, à cela s’ajouteront peut-être d’autres problèmes.
L’Écosse récupère les fûts de bourbon déjà utilisés pour faire vieillir ensuite son whisky. Vous voyez venir la suite ? OK il n’y a pas péril dans la demeure, car l’Écosse a de quoi tenir plusieurs années avec uniquement les fûts existants, mais aussi ceux de Sherry en provenance d’Espagne. Mais, c’est le deuxième effet kiss cool pour les Américains : ils ne pourront plus vendre leurs fûts. Donc si vous cherchez comment mettre une industrie dans le rouge, vous savez comment faire désormais.
Avec un peu de chance, Trump va reprendre ses esprits et tout le monde sera heureux, amateurs de bourbon compris !
Des idées loufoques pour que le prix du bourbon n’augmente pas
1.Remettre des moonshiners comme au temps de la prohibition, mais sur des bateaux cette fois-ci, entre les États-Unis et l’Europe
2. Faire du « bourbon » made in France : on a du maïs, et des chênes non ?
3. Que les producteurs de Bourbon fassent un coup d’État contre Trump.
4. Que l’aluminium et l’acier disparaissent : comme ça pas de taxes et donc pas de contre taxes sur le bourbon !
