Maintenant, vous devez le savoir, Georges est fan de mezcal. Mais genre vraiment fan de chez fan que ce soit nature, ou en cocktail. Pas une semaine sans un peu de mezcal. Mais, cette semaine, il s’interroge : est-ce que le mezcal est si en vogue que cela, et partout ? Ou est-ce un phénomène seulement localisé ?
Le mezcal : une histoire de goût
Les compétitions de barmen sont toujours un bon moment pour se réunir. Echanger autour des techniques, des ingrédients. Connaître les derniers potins en région. Mais aussi et surtout l’occasion de sortir boire des verres tous ensemble. L’occasion pour eux de tester les bars parisiens (car les compétiteurs viennent de toute la France), car sans vouloir faire de parisianisme mal placé, le choix est quand même plus complet que n’importe quelle ville de province.
Nous avions rendez-vous dans un célèbre bar à Mezcal de Paris (où Georges adore y passer ses soirées). On ne cite pas le nom du bar pour ne pas dévier le sujet de cet article. Superbe ambiance comme d’habitude, et drinks au top. Mais, stupeur. Sur les 10 personnes présentes, plus de la moitié ne finiront pas leur verre. Certains l’auront même à peine touché. Je commence à m’interroger. Les barmen sont dans le jus et ont sorti des choses pas terribles ? Non pourtant mon verre est top. Et l’autre verre que j’ai goûté aussi. Alors je leur pose clairement la question : votre cocktail n’est pas bon ? Et là, la réponse, qui sonne comme une évidence, mais que l’on a tendance a oublié lorsqu’on est fan de quelque chose : « En fait, je n’aime pas le mezcal ! « . Aie.
Le mezcal : une éducation à faire
Et soudain avec cette phrase, je me souviens de mes débuts avec le Whisky. Ou même encore plus jeune quand je n’aimais pas le café (alors que j’en bois des litres aujourd’hui). La chance que j’ai eu avec le whisky, c’est qu’un barman m’a pris par la main pour me faire aimer les bons produits, comprendre ce que je buvais. Et là, la magie a opéré et je prends du plaisir à découvrir de nouveaux whiskies, à comprendre chacune de leurs différences.
Pour le mezcal, j’ai eu la chance d’avoir des amis mexicains qui m’ont familiarisé avec ce goût particulier (et en plus en immersion au Mexique, donc ça aide). Mais aussi des brand ambassadeurs à Paris passionnés qui ont pris le temps de m’apprendre à connaître leurs produits. Vous aurez beau lire tous les livres sur le mezcal, ou vous autoformer à cet alcool, il vous manquera forcement ce petit quelque chose qui m’a fait passé du « ça a un goût particulier » à « Mais cet alcool est dingue ! « .
Alors le mezcal, un alcool pour bobo parisien ?
Peut être en effet que nous avons à Paris la chance de pouvoir rencontrer plus facilement ces personnes et pourtant les brand ambassadeurs du Mezcal ne chaument pas pour parcourir la France, voir plus, et tenter de former le plus de barmen à cet alcool. Mais comparé aux nombres de commerciaux d’autres grandes marques d’alcool plus connues ? Ou même par rapport au nombre de brand ambassadeurs pour du whisky par exemple. Ils se comptent sur les doigts d’une main. Donc, laissons-leur le temps que ce qu’ils sont en train de planter grandissent. Laissons-leur le temps de former des barmen qui à leur tour pourront vous expliquer tout cela.
Et espérons que les marques de Mezcal lâchent plus de budget pour l’éducation à ce si bel alcool, qui ne l’oublions pas, est produit en petite quantité. Le mezcal pour un français, c’est comme du vin pour un chinois. Tout est à (ré)apprendre !