Georges n’est pas un grand fan des fêtes commerciales : il ne fête guère la Saint-Valentin au grand damne de sa dulcinée. Il ne commande rien ou presque pour Black Friday, et il ne fête pas non plus la fête des voisins, même s’il aimerait bien boire plus souvent des canons avec eux. Donc, autant vous dire que le world bartender day qui avait lieu le 24 février, il s’était un peu assis dessus également. Enfin, au début. Car l’intérêt de ses fêtes commerciales (outre le fait de dépenser du pognon) est de penser à ces personnes. Et autant l’amour, on vous souhaite d’y penser plus souvent qu’un jour par an… Autant les bartenders, eux ont spécifiquement besoin que l’on pense à eux en ce moment, même si ce n’est qu’un seul jour !
Cela ne paie pas de mine, mais on voulait juste vous dire que l’on pense à vous, amis bartenders !
Car la France se soucie en ce moment de beaucoup de métiers : ses chefs cuistots, ses artistes, ses artisans, ses agriculteurs… Mais étrangement, le barman a disparu des discours. Aussi bien des politiciens, que des associations qui sont censées les représenter… Donc ici,maintenant, on voulait vous dire qu’on pense à vous : à chaque verre bu à la maison, à chaque bouteille descendue avec la famille. On se dit qu’on serait bien dans vos bars, sur vos terrasses, ou accoudés à votre zinc. On pense à vous que vous soyez un barman du star-system, ou un tenancier de PMU du fin fond de la Drôme. On pense aux discussions que l’on pourrait avoir en ce moment même, accoudé au comptoir avec vous. À gentiment cracher sur des connaissances communes… ou au contraire à s’enjouer d’une réussite d’un confrère. À tester de nouveaux produits. On ne va pas se mentir : si Georges est capable aujourd’hui de parler de spiritueux ou de cocktails, c’est car vous lui avez fait tester vos pépites, vos coups de coeur. Si Georges est capable de faire de la clear ice comme un pro, c’est grâce à vos astuces ! Car vous nous avez fait envie d’aimer ce métier. Vous l’avez partagé avec nous à chaque rencontre. Tous. On a pris du plaisir dans des rades paumées à refaire le monde avec le tenancier une fois le rideau tombé. Et l’on a pris du plaisir à se faire impressionner par des créations haute couture dans des lieux incroyablement branchés. Et c’est ce tissu incroyablement riche d’établissements différents qui font la force du bar français !
Ok mais on fait comment pour leur dire qu’on pense à eux ?
Georges a de la chance, il peut utiliser ForGeorges pour faire passer son message. Mais si vous aussi, vous voulez dire à votre barmaid / barman que vous pensez à elle / lui ? Vous pouvez lui envoyer un message sur les réseaux sociaux. Ouais ce n’est pas terrible, ça manque d’humain, surtout si comme ForGeorges vous vous éloignez de plus en plus souvent des réseaux sociaux. Vous pouvez aussi lui écrire un mail. Lui expliquer pourquoi vous avez passé un bon moment dans son établissement. Vous pouvez aussi aller lui acheter des cocktails à emporter s’il a mis une offre en place.
Et si vous vous sentez un peu plus investi, vous pouvez aussi écrire à votre député pour le sensibiliser aux cas des bartenders. Leur expliquer gentiment en quoi ce sont des lieux de vie. En quoi ils méritent d’être cité dans le débat actuel ! Leur dire pourquoi les bartenders méritent, autant d’attention que tous les autres métiers.
Car le jour où les bars fermeront à cause du mépris général, que les bartenders se dirigeront dans d’autres filières, il ne faudra pas venir demander où sont passés ces lieux sympas où l’on passait du bon temps. Car même si Plutarque disait “Il faut vivre et non pas seulement exister.”En attendant de revivre, penser à nos bartenders, c’est déjà les faire exister un peu !