Le confinement ajoute chaque jour son lot de surprises. Certaines, positives, comme l’adaptation de l’homme pour faire face à quelque chose d’inédit. Et parfois, face à l’incompréhension de certaines décisions sans queues ni têtes de personnes qui devraient mieux s’informer ! De quoi parlons-nous : de la décision prise par la préfecture du Morbihan d’interdire la vente de spiritueux . Oui, vous avez bien lu : adieu Gin, Whisky, Vodka, Rhum et autres spiritueux des rayons des cavistes et des supermarchés.

Remettons dans le contexte

Si la préfecture du Morbihan a pris cette décision, c’est dans un but tout à fait respectable : limiter les violences conjugales durant le confinement. Sauf que ceci pose plusieurs problèmes et nous obligent à nous replonger dans plusieurs disciplines dont les sciences et l’histoire. Voir même dans la psychologie… 

Une personne violente n’a pas besoin d’alcool pour être violente. Ça s’est un constat de base. Et alcool ou pas, un con restera un con ! Mais, pourquoi séparer les spiritueux des autres alcools ? Car si les spiritueux sont interdits, la bière, le vin, le cidre sont encore autorisés. Cela révèle une incompréhension scientifique : un verre de vin (10 cl) est la même chose qu’un verre de whisky (3 cl), soit 10 grammes d’alcool pur. 

« Une bière, un verre de whisky, un verre de vin ou encore une vodka orange tels qu’on les sert dans les bars contiennent tous la même quantité d’alcool pur (environ 10 g). C’est ce que l’on appelle un verre standard ou encore unité d’alcool. » Peut-on lire sur le site Amelie.fr. On nous aurait menti ? 

Désolé monsieur le Préfet, mais avec cette décision, on nage en plein non-sens. Surtout que des produits que nous nommerons liqueurs (même s’ils n’ont guère à voir avec de vraies liqueurs…), bourrées de sucre, et dont il est très facile d’en boire des litres, sont encore disponibles à la vente ! 

L’histoire des interdictions d’alcool nous montre toujours qu’elle n’est aucunement efficace. Il suffit de se replonger dans l’histoire de la prohibition américaine pour s’apercevoir que s’approvisionner en alcool était possible, malgré l’interdiction. Il suffit aux gens de se déplacer, de changer de département. Mais aussi de créer eux même leur alcool… frelaté !

On a mis du temps à parler de ce problème, car on pensait, sûrement bêtement, que cette erreur serait vite corrigée. Car monsieur le Préfet, la place d’un homme qui bat sa femme, ou ses enfants est en prison ! Et non de faire porter le chapeau à une filière qui prend suffisamment cher en ce moment ! Surtout qu’elle se mobilise en ce moment même, massivement, pour fournir, souvent gracieusement, de l’alcool pure qui sert à produire de du gel hydro alcoolique. 

Si vous voulez interpeler la préfecture du Morbihan… leur twitter est ici : https://twitter.com/Prefet56

Author

Fondateur de ForGeorges - plus de 1 000 bars testés à travers le monde - prend autant de plaisir à tester un nouveau bar, que déguster un spiritueux ou un verre de vin en bonne compagnie ! Spécialiste de la loi Évin et dénicheur de bonnes idées et innovations pour les marques d'alcool ! Son cocktail préféré ? Tous à partir du moment où ils font passer un bon moment (mais ne crache jamais sur un old fashioned bien réalisé ! ). Auteur des livres : Le Whisky C'est pas Sorcier, Le Rhum c'est pas sorcier et Les Cocktails c'est pas Sorcier, aux éditions Marabout et traduits en plusieurs langues (Anglais, chinois, japonais, russe, italien, néerlandais...) Auteur des livres : Le Whisky C'est pas Sorcier, Le Rhum c'est pas sorcier et Les Cocktails c'est pas Sorcier, aux éditions Marabout et traduits en plusieurs langues (Anglais, chinois, japonais, russe, italien, néerlandais...)

S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x

NOUVELLE Newsletter

Gratuite, une fois par semaine, avec les actualités cocktails et spiriteux à ne pas louper, le tout à la sauce ForGeorges !