Demain je me lance, je créé ma marque de … (compléter les pointillés par l’alcool de votre choix). Combien de fois a-t-on entendu ce refrain dans notre bouche, ou d’amis exaspérés par leur travail ? Et il y a ceux qui ne le crient pas, mais qui le font. Tranquillement, mais sûrement. Au point de se retrouver aujourd’hui au Publicis Drugstore, entre autres. Quitte à faire un produit original, il s’est même permis le luxe d’y ajouter du sens, de la rendre artistique et même solidaire.
Comment on passe le pas de l’idée à la concrétisation ? Comment on fait face aux mastondontes du secteur ? Georges a rencontré Remy X, créateur de la vodka RemyX !
Peux-tu nous présenter qui es-tu / quel est ton parcours ?
Je suis Rémy X, un tout jeune entrepreneur, qui a grandi dans les Yvelines et qui a eu la chance de voyager très loin et assez tôt, ce qui a dû ouvrir mes horizons. J’ai obtenu un Master II en communication & multimédia, qui m’a amené à décrocher un premier job en agence de publicité, secteur où je travaille depuis plus de 12 ans maintenant, où je produis des projets très éclectiques, allant du site web au film en passant par la création d’objet ou l’événementiel. Je crois que j’ai toujours aimé toucher à différentes disciplines, et découvrir des mondes nouveaux à chaque projet, cela oblige à ne jamais se reposer sur ses acquis, à rester humble et surtout à toujours apprendre.
Pourquoi t’être lancé dans la commercialisation d’une Vodka ?
Parce que j’ai eu envie de réaliser quelque chose qui apporte une bonne dose de fraîcheur, pour moi comme pour celui ou celle qui y touche. Parce que j’ai trouvé que les couleurs manquent parfois dans l’univers des spiritueux, où pas mal de choses se ressemblent. Parce qu’avec tout cela, j’ai eu envie de faire une proposition originale, en imaginant une vodka comme une œuvre artistique, qui fasse appel à la liberté d’esprit que chacun porte en lui.
Pourquoi avoir choisi la Vodka et pas un autre spiritueux ?
La vodka m’a toujours intéressé car elle incarne à la fois cette recherche de pureté, absolue, presque impersonnelle, et elle est en même temps l’un des spiritueux qui fait le plus appel à la mixologie, à l’art du cocktail, qui la fait s’exprimer de différentes façons. Elle se déguste aussi bien en cocktail, pure, en accompagnement d’un repas, glacée ou non… tout est question d’imagination ☺ Minute historique : la vodka est apparemment née en Russie au XVe siècle, des mains d’un moine, grec d’origine, inspiré lui-même par les travaux d’un savant perse. Dès le début, une histoire de brassage ! La vodka est d’une nature ouverte, j’ai pensé qu’elle méritait qu’on la regarde sous un nouveau jour, et qu’on lui donne une meilleure place dans son bar.
Se retrouver face à des mastodontes du secteur qui ont la capacité d’écouler des millions de litres et devant lesquels il faut essayer d’être un peu plus inventif pour exister !
Quelles étaient les contraintes et objectifs que tu t’étais fixés au début de la conception ?
L’objectif principal : concrétiser le projet tel qu’il a été pensé, sans compromis et réussir un produit qui soit aussi à agréable à regarder que charmant à déguster. Ensuite, y intégrer les valeurs auxquelles je crois : la solidarité envers les artistes créateurs, qui touchent une part sur les ventes, et l’aspect responsable avec une redistribution pour la planète, les conseils de modération et les consignes de tri. Avec l’aide d’excellents partenaires, la technique s’est révélée une alliée plutôt qu’une contrainte. La seule véritable contrainte que je me suis fixée était le budget bien sûr et c’est toujours un challenge d’arriver à le maîtriser lorsqu’on ne veut faire aucun compromis sur la création…
Comment (sur quels critères) as-tu sélectionné la distillerie qui distille ta vodka ?
J’ai d’abord fait mes recherches aux quatre coins de la France, en sélectionnant les distilleries qui me paraissaient produire de l’alcool de très bonne qualité en vodka. Je les ai approchées afin de ressentir leur façon de travailler, leur philosophie, leur ouverture, en cherchant celle qui saurait formuler le produit dont j’ai rêvé. Et le choix s’est fixé sur une distillerie située dans la région de Cognac, très bien équipée, où le savoir-faire français est à un niveau d’excellence. Le contact humain et la sensibilité à mon projet ont aussi beaucoup compté sur la dernière ligne droite.
Qu’est ce qui est le plus dur quand on se lance dans une aventure comme celle de RemyX vodka ?
Hum… Peut-être se retrouver face à des mastodontes du secteur qui ont la capacité d’écouler des millions de litres et devant lesquels il faut essayer d’être un peu plus inventif pour exister ! C’est justement ce qui pousse à la créativité. Il faut aussi réussir à trouver le financement, grand point de départ, dans mon cas c’est la banque qui a permis de compléter la mise pour démarrer. Sinon, assez peu de choses dures en fait, car tout devient source d’énergie lorsqu’on se passionne par ce qu’on fait, mêmes les obstacles entraînent à mieux faire et à avancer. Chaque jour est une découverte.
Y a-t-il des erreurs que tu as fait au début du projet et dont tu t’y prendrais autrement aujourd’hui ?
J’espère ne pas en avoir trop fait… (rires) En tout cas je pense qu’une fois l’idée posée la clé est d’abord de bien étudier (le marché, la fabrication, les coûts), puis de bien s’entourer pour la concrétiser, vérifier, tester constamment, puis une fois qu’elle est aboutie, de savoir s’ajuster à son interlocuteur et aussi tendre l’oreille car il y a toujours de bons conseils à prendre.
Tu as un gros volet artistique, pourquoi ce choix ?
Je crois sincèrement que l’art est ce qui peut faire toute la différence. Pour un individu, comme pour une civilisation, il est une façon de s’exprimer dans différentes disciplines, un moyen de se raconter, de marquer un temps, une époque, de laisser une trace, d’exister. On a la chance de vivre en France, un pays qui a un amour exceptionnel pour l’art. Ça m’a semblé naturel qu’un projet de spiritueux français porte en lui ces racines et perpétue à sa façon cette tradition. La nature artistique de la REMYX lui donne une liberté d’esprit et aussi de forme : chaque artiste est invité à ré-imaginer la bouteille, réinterpréter son logo et proposer la création qui l’inspire ; c’est l’idée de créer son propre « REMYX ». Le premier artiste choisi est Kikor, originaire d’Orléans, un adepte du graff et du street art, qui a créé la première collection « Cosmique »- qui j’espère voyagera loin 😉
Il y a une grosse concurrence sur le domaine de Vodka. Qu’est ce qui différencie RemyX vodka des autres ?
Oui, c’est vrai. Quoi que. La REMYX a une philosophie qui la distingue, un design unique, une approche artistique, elle est raffinée au propre comme au figuré. J’aime l’idée qu’elle est un peu plus qu’une vodka, que chacun peut y voir une facette, composer les autres et y ajouter la sienne. C’est un petit élixir de rêve… à prix accessible !
Où es tu distribué ?
Pour le moment j’ai la chance d’être distribuée à Paris au Publicis Drugstore, au Lafayette Gourmet, au Vodka Lab, à l’Hôtel Mercure Paris Tour Eiffel et dans une sélection de bars des 9, 10 et 11e arrondissements, à Bordeaux et près d’Orléans, et de nouvelles adresses devraient arriver bientôt.
Les commandes sont ouvertes sur le site internet aussi : https://www.remyx-vodka.com
Comment imagines-tu Remyx dans 10 ans ?
Je l’imagine comme une création toujours fidèle à ses valeurs, qui aime se montrer et se réinventer sous différentes formes, qui voyage sans barrières, qui s’amuse et qui nous rappelle qu’on est un peu là pour ça aussi…