Qu’il est décevant de donner raison au monde entier. Le mépris a-t-il vraiment besoin d’être une fierté nationale ?
À en croire les mauvaises expériences qui se multiplient, être un sombre rustre arrogant est le it-comportement de la saison… Mépris et humiliations en tout genre envers ses consommateurs, voilà la nouvelle tendance des bars branchasses.

Expériences aussi scandaleuses que véridiques :

Je suis un bar branché et sache que je te méprise.

Je suis le Dépanneur à Pigalle et je ne souhaite pas que tu traînes tes Stan Smith sur ma terrasse. Mais avant ta sortie hebdomadaire au Carmen, tu as quand même décidé de poser ton giron dans mon espace vital. Et je voudrais vraiment que tu t’étouffes avec ton kale.

-« Bonsoir, excusez-moi, serait-il possible d’avoir une chaise supplémentaire ? Nous sommes 5 et nous voudrions diner…. »
– « 4 chaises pour 5 ça suffit non ? T’as qu’a t’assoir sur les genoux de ton pote. C’est ça ou rien »
-« ….. »

Tu as compris maintenant ? Barre toi.


Je suis la Rotonde à Jaurès et même si tu viens claquer ton minable salaire dans mon établissement, tu ne mérites pas mon esplanade verdoyante. Pourtant, mon rosé chaud à 30 boules aurait pu te repousser. Que dois-je faire pour que tu bouges tes guêtres loin de mon établissement ?
Eureka. Poster des hommes de sécurité t’interdisant à toi et aux autres parasites qui grouillent au milieu de mes palmiers, l’accès à mes lieux d’aisances. Car je ne veux pas que tu le sois.

Même pas besoin de te pisser à la raie – tu le feras bien tout seul.


Je suis le 25 Degré Est. Il y a 3 ans, j’étais encore ce petit spot béni, baigné de soleil où tu pouvais boire un godet et manger des amandes grillées dans un bol plastique, sans prétention, sans pression. Mais ça c’était avant.

Et maintenant, j’ai vraiment envie que tu te casses.

Pour te le faire comprendre je vais agiter cette clochette. Jusqu’à plus soif. Jusqu’à la surdité. Jusqu’à ce que toi et les 50 autres abrutis congénitaux comme toi s’agglutinent devant la sortie avant d’aller mugir au point F, arrachant un rire hystérique à Corinne qui compte les dizaines de billets de cinq pour lesquels j’ai envie de régurgiter ma condescendance en pensant à vos vendredis soir d’ex-provenciaux limités.


Voila ce qu’ils pensent de nous.

Alors, boire l’apéro oui, se faire insulter, NO WAY.

Chers bars branchés de la capitale, on aime bien fréquenter vos établissements. Ils sont cools, bien situés et pour la plupart, on y mange plutôt bien. Ce serait dommage de se saboter pour si peu.

Vos consommateurs vous font vivre, pourquoi ne pas leur montrer un peu de gratitude ?

 

 

 

 

 

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