C’est en tout cas le message porté par un article du Monde intitulé « Comment les jeunes branchés ont réinvesti les PMU : “Il y a un retour au bistrot franchouillard, bière et cacahuètes” ».

D’ailleurs, il y a quelques années, plusieurs bartenders renommés envisageaient d’ouvrir leur propre PMU… avant de finalement renoncer. Alors, qu’est-ce qui fascine tant dans ces bistrots d’un autre temps ?

Les PMU, nouveaux repères des jeunes branchés

Autrefois fréquentés essentiellement par des habitués passionnés de jeux d’argent, les bars PMU (Pari Mutuel Urbain) connaissent aujourd’hui une renaissance inattendue. De jeunes citadins, en quête d’authenticité et de simplicité, s’approprient ces lieux emblématiques du patrimoine populaire français.

Un engouement pour l’« esthétique PMU »

Loin des clubs branchés où l’entrée est payante, ou des bars à cocktails où les consommations sont hors de prix, ces jeunes recherchent une atmosphère conviviale et sans prétention. On apprend ainsi dans l'article du Monde que certains collectifs, comme Bouledogue, organisent ainsi des « teufs PMU », des soirées festives qui mêlent musique électro, beer pong et décor rétro. Cette tendance reflète un retour aux codes du bistrot « à la bonne franquette », où la bière, les cacahuètes et le saucisson remplacent les cocktails sophistiqués.

Un phénomène entre nostalgie et réinvention

Tous comme les speakeasies faisaient appels au phénomène retro il y a une dizaine d'année, les PMU incarnent un imaginaire collectif qui évoque une époque révolue, marquée par la simplicité et la mixité sociale. Pour certains, il s’agit d’une « exonostalgie », une fascination pour une époque qu’ils n’ont pas connue mais qu’ils idéalisent. Cette popularité a également donné naissance à des établissements revisitant l’esprit PMU sous un angle plus moderne, comme Le Cornichon ou Le Céleste à Paris, où l’on retrouve comptoirs en zinc et flippers, mais sans les jeux d’argent ni le brassage social des PMU traditionnels.

Un mélange de publics, mais des interactions limitées

Si ces "soirées PMU" attirent une nouvelle clientèle, elles ne favorisent pas forcément les échanges entre anciens et nouveaux habitués. Les retraités et parieurs fidèles quittent souvent les lieux dès la fin des courses, laissant place aux fêtards. Certains bistrotiers tentent néanmoins de prolonger cette dynamique pour attirer une clientèle plus diversifiée tout au long de la journée.

Ainsi, les PMU ne sont plus seulement des temples du jeu, mais deviennent des espaces hybrides où coexistent nostalgie et renouveau, entre héritage populaire et tendances urbaines.


Finalement, est-ce que ce n'est pas des endroits de vie, où les gens coexistent sans lâcher un livret A pour boire des verres, et où les gérants ne nous prennent pas de haut, dont les Français ont envie ? Peut-être pas tous, mais une grande partie oui !

Author

Fondateur de ForGeorges - plus de 1 000 bars testés à travers le monde - prend autant de plaisir à tester un nouveau bar, que déguster un spiritueux ou un verre de vin en bonne compagnie ! Spécialiste de la loi Évin et dénicheur de bonnes idées et innovations pour les marques d'alcool ! Son cocktail préféré ? Tous à partir du moment où ils font passer un bon moment (mais ne crache jamais sur un old fashioned bien réalisé ! ). Auteur des livres : Le Whisky C'est pas Sorcier, Le Rhum c'est pas sorcier et Les Cocktails c'est pas Sorcier, aux éditions Marabout et traduits en plusieurs langues (Anglais, chinois, japonais, russe, italien, néerlandais...) Auteur des livres : Le Whisky C'est pas Sorcier, Le Rhum c'est pas sorcier et Les Cocktails c'est pas Sorcier, aux éditions Marabout et traduits en plusieurs langues (Anglais, chinois, japonais, russe, italien, néerlandais...)

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