A peine le temps de laisser son tablier de juré pour la Campari Barman Competition que Georges a enfilé celui d’interviewer, pour prendre à chaud les impressions de Lionel Carletti, le gagnant de la Campari Barman Competition France 2016 !

À peine le temps d’appeler sa copine, et de fumer une clope, et le voilà prêt à répondre aux questions de Georges.

Peux-tu te présenter pour nos lecteurs : 

Lionel Carletti, 31 ans, je suis né à Fréjus, j’habite à Frejus et je travaille à Saint-Raphael, la ville jumelée. Avant de revenir m’installer à Saint Raphael, j’ai baroudé un peu. J’ai notamment fait le Negresco, le Grand Hotel de Saint Jean Cap Ferrat, et deux fois à Londres, ce qui a été très formateur pour moi. Je suis passé par mal de postes : salle, bar, commis sommelier, et j’ai eu besoin d’exprimer ma créativité et on m’a donné l’opportunité en 2008 sur une plage privée à Saint Raphael, de commencer à travailler derrière un petit bar, avec bouteille en plastique, rhum de basse qualité .  C’était vraiment hasardeux, mais je suis très vite tombé dans une passion, je dirais même une obsession. J’étais à fond matin, midi, soir. Livres, Internet, je me nourrissais de tout ce que je trouvais. C’est pour ça que je dis plus aujourd’hui que je suis un autodidacte, un artiste autiste dans ma petite bulle. Et en tout cas aujourd’hui je suis sur un nuage.

Comment as-tu appréhendé la compétition Campari Barman Competition ? 

Je l’ai appréhendé du mauvais pied, car j’ai fait une jolie soirée samedi soir et à 31 ans, on se remet pas aussi vite des soirées et en plus c’était avec du Mezcal… Bref. Pour revenir plus sérieusement, je manque de confiance en moi, je sais que derrière mon bar je fais bien les choses  et que je suis passionné, mais quand on vient d’une petite ville on a toujours l’impression de regarder Paris d’en bas. Quand on voit des gens comme Remy Savage, on tremble, il faut le dire, car c’est des gens que je prends en admiration, donc je ne donnais pas vraiment cher de ma peau.  Beaucoup de stress, mais maintenant j’arrive à le gérer de mieux en mieux.

Sais-tu ce que tu vas faire avec la dotation (2 000 euros et participation aux événements nationaux et marque en tant que représentant de la marque Campari.) ?

Je n’en ai strictement aucune idée. Peut-être racheter des parts de la société dans laquelle j’évolue. Mais comme je dis, la vie est parfois bien faite. J’étais dans une routine et je me faisais du souci pour mon avenir : je suis dans une petite ville et à 40 ans je ne sais pas ce que je vais faire et j’aurais voulu devenir brand ambassadeur pour une marque. Comme quoi la vie bien fait les choses.  Mais c’est possible aussi que j’en profite pour me payer des belles petites vacances avec ma chère et tendres.

Je vois que tu as un doseur tatoué sur le bras, il a une histoire ?

C’est un tatouage que je ne peux pas supporter. C’est très mal passé, ce n’est pas du tout ce que j’aurais voulu.

Mais il y a aussi la phrase inspirée de l’art japonais qui veut dire que chaque moment est unique, que tu dois atteindre la perfection, et tu n’auras pas le droit à une seconde chance. C’est une philosophie que j’essaye de mettre en place derrière mon comptoir. Et un doseur, il n’y a rien de mieux pour me représenter : c’est la continuité de ma main.

Un message à faire passer ?   

Un grand merci à la société Campari, c’était une journée époustouflante, l’une des plus dures compétitions, car c’était vraiment très long, beaucoup d’épreuves, j’ai rencontré des gens adorables, aussi le staff, le jury, et d’autres concurrents avec qui il y a eu une belle affinité, et ceux qui m’ont supporté aussi. Je suis sur mon petit nuage encore une fois.

Sa recette de sélection : « SÉSAME, OUVRE-TOI ! « 

Dans un verre à mélange préalablement rempli de glaçons, verser les ingrédients suivants:

– 3,5 cl de Gin Plymouth infusé à l’huile de sésame noir

– 3 cl de Campari

3 cl de Valdespino el candado Pedro Ximenez

– 2 dashes de Scrappy’s bitter orange

Remuer jusqu’à l’obtention de la dilution souhaitée et servir dans une fiole. Dans un verre type « old fashioned« , incorporer une ice ball puis exprimer un généreux zeste d’orange sur les parois de celui-ci. Accompagner le cocktail d’un biscuit au sésame.

Pour le Gin infusé à l’huile de sésame noir, verser dans un récipient:

– 3,5 cl de Gin Plymouth

– 50 ml d’huile de sésame noir

Remuer et laisser reposer à température ambiante quelques heures avant de mettre le tout au congélateur durant 24 heures. Filtrer finement, votre gin au sésame est prêt.

Campari Barman Competition

Author

Fondateur de ForGeorges - plus de 1 000 bars testés à travers le monde - prend autant de plaisir à tester un nouveau bar, que déguster un spiritueux ou un verre de vin en bonne compagnie ! Spécialiste de la loi Évin et dénicheur de bonnes idées et innovations pour les marques d'alcool ! Son cocktail préféré ? Tous à partir du moment où ils font passer un bon moment (mais ne crache jamais sur un old fashioned bien réalisé ! ). Auteur des livres : Le Whisky C'est pas Sorcier, Le Rhum c'est pas sorcier et Les Cocktails c'est pas Sorcier, aux éditions Marabout et traduits en plusieurs langues (Anglais, chinois, japonais, russe, italien, néerlandais...) Auteur des livres : Le Whisky C'est pas Sorcier, Le Rhum c'est pas sorcier et Les Cocktails c'est pas Sorcier, aux éditions Marabout et traduits en plusieurs langues (Anglais, chinois, japonais, russe, italien, néerlandais...)

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