Alors que Georges dinait dans un restaurant argentin en très bonne compagnie, il aperçut une carte des vins bien garnie. Des vins d’Amérique du Sud (forcement me direz-vous). Après avoir demandé à Madame si elle avait une préférence dans le choix du vin, et noté ses goûts, nous primes un Syrah d’Argentine. Nous pourrions parler des heures de la couleur de la robe du vin, assortie à celle de Madame. Mais nous nous attarderons aujourd’hui au moment fatidique où la serveuse arriva, et versa les quelques centilitres nécessaires dans le verre de vin de Georges.

Mais une question surgit. Pourquoi est-ce toujours Monsieur qui doit tester et Madame qui doit suivre l’avis ? En 2014, selon le sondage Terres de Vin 71% des français se déclaraient « Ne pas s’y connaitre en vin ». Est-ce qu’il y avait un badge particulier sur la tête de Georges précisant qu’il s’y connaissait un peu plus que la moyenne ? Pas le moins du monde. Nous avons dû continuer l’enquête et comprendre. Les écoles de restauration françaises apprennent qu’il faut servir le vin à la personne qui l’a commandé. Enfin plus précisément « Présenter et annoncer clairement la ou les bouteilles de vin au client qui a commandé ». Donc pourquoi ne pas simplement demandé « Qui souhaite goûter ? ».

Non même pas le temps d’ouvrir la bouche pour proposer à madame de tester que le vin coule déjà dans mon verre. Et c’est là que le problème se pose. Pourquoi tout simplement ne pas faire déguster aux 2 personnes ? Un ami restaurateur italien a instauré cela. Résultat : plus d’échanges et plus de satisfaction des deux personnes par la suite.

Là où Georges prône, non pas une connaissance pointue du vin, mais une dégustation basée sur le plaisir des sens, quoi de plus normal que de ressentir cela par les deux personnes ? Pourquoi l’avis de l’homme serait plus puissant que celui de Madame ? Et plus généralement pourquoi l’avis d’une personne serait supérieure à une autre ? Hormis le cas de figure où vous soyez à table avec le vigneron qui a élaboré ce vin, un sommelier hautement reconnu, ou Barack Obama, cette règle est complètement dépassée.

Si vous voulez être gentleman à un restaurant, commencez par les règles de base (tenir la porte, passer devant en entrant, tirer le siège de sa partenaire), et ensuite épatez Madame avec l’histoire du cépage, du domaine ou encore de la région. Vous serez d’autant plus surpris et gratifié de voir son étonnement et sa reconnaissance que vous ayez demandé son avis.

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Fondateur de ForGeorges - plus de 1 000 bars testés à travers le monde - prend autant de plaisir à tester un nouveau bar, que déguster un spiritueux ou un verre de vin en bonne compagnie ! Spécialiste de la loi Évin et dénicheur de bonnes idées et innovations pour les marques d'alcool ! Son cocktail préféré ? Tous à partir du moment où ils font passer un bon moment (mais ne crache jamais sur un old fashioned bien réalisé ! ). Auteur des livres : Le Whisky C'est pas Sorcier, Le Rhum c'est pas sorcier et Les Cocktails c'est pas Sorcier, aux éditions Marabout et traduits en plusieurs langues (Anglais, chinois, japonais, russe, italien, néerlandais...) Auteur des livres : Le Whisky C'est pas Sorcier, Le Rhum c'est pas sorcier et Les Cocktails c'est pas Sorcier, aux éditions Marabout et traduits en plusieurs langues (Anglais, chinois, japonais, russe, italien, néerlandais...)

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Bob
Bob
9 années il y a

Goûter le vin n’est normalement pas un privilège : le but est de déceler un vin défectueux avant de le servir aux autres convives (on ne renvoie d’ailleurs normalement pas un vin sous le seul prétexte qu’on ne l’aime pas)

C’est la raison pour lequel on le sert normalement à celui qui commande (l’hôte donc) ou, assez souvent, à l’homme qui, galamment, ne voudrait pas que la femme qui lui tient compagnie ait à subir un vin aigre ou bouchonné.

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